Cap’taine lent et terne
Un éclair de l’amer
Sur une plage des Bermudes
Tes deux yeux enterrent
Moi et mes certitudes
Comme sur un éclair
Tu disparais d’habitude
Pot de terre, peau d’enfer
Tu éclates mon attitude
Je suis un passager du vent
Comme un capitaine d’antan
Qui, sur un bateau ivre
Mais n’est pas à la dérive
Par-dessus bord, je jette
Tous ces corps dénué d’esprit
Je traverse toutes les tempêtes
Sans jamais lâcher un cri, ni un bruit
Un éclair de la mère
Sur une plage de solitude
Tes deux yeux font taire
Moi et ma latitude
Qu’avez-vous fait de vos vies ?
Moi, j’en prends le gouvernail
Quand aurez vous compris ?
Il faut que je m’en aille !
Je largue mes amarres
Qui m’aime me suicide
Loin de ces contrées arides
De ces gens d’esprits avares
Loin de ces gens vides
Loin de moi, ces gens avides,
Je surfe sur ma vague à l’âme,
Tout droit vers mon naufrage
Refrain :
A bâbord les militants
A tribord les possédants
A bâbord les militants
A tribord les possédants
Cap’tain lanterne
Est bien présent
Il est loin de la foule
Cap’taine lent, terne
Est dans le vent
Préfère de loin la houle